Sur les ossements des morts, Olga Tokarczuk.

Traduit du polonais par Margot Carlier.

« Je pense qu’en regardant son horoscope toute personne ressent une grande ambivalence. D’une part, elle est fière de constater que le ciel pose son empreinte sur sa vie individuelle, comme le cachet de la poste imprime une date sur une lettre, et la marque ainsi à jamais, la rend singulière. Mais, d’autre part, c’est un enfermement dans l’espace, un numéro carcéral tatoué. Pas moyen d’y échapper. Impossible d’être autre que soi-même. C’est terrible au fond. Nous préférerions tant croire que nous sommes libres et que nous pouvons nous refaire. Que notre vie dépend entièrement de nous. Notre rapport avec une entité aussi démesurée et monumentale que le ciel nous met mal à l’aise. Nous préférerions être petits, car alors nos péchés seraient pardonnables.
En ce qui me concerne, je reste persuadée qu’il faut se donner tous les moyens pour bien connaître sa prison.
« 

Une dame d’un certain âge, vivant dans un village que la plupart de ses habitants désertent pour passer l’hiver à la ville, prend soin de leurs maisons et observe la nature autour d’elle.
Férue d’astrologie et de la poésie de William Blake, elle entretient des liens distanciés avec ses concitoyens qu’elle affuble de surnoms assez croquignolets. Elle est, de son côté, perçue comme un peu toquée.
Elle s’insurge et milite également contre les mauvais traitements fait aux animaux dans un milieu où la chasse est un passe-temps très partagé. Elle nous fait découvrir un écosystème particulier avec un humour ravageur.
Mais lorsqu’un de ses voisins est retrouvé mort puis une autre personne dans la communauté, la narratrice est persuadée qu’il s’agit là d’une vengeance des animaux…

J’ai adoré cette lecture qui m’a fait réfléchir et pouffer de rire et ce n’est pas si fréquent! J’ai noté plusieurs passages et je vais certainement l’offrir autour de moi.

Merci @ally_lit_des_livres pour cette très bonne idée de lecture ! Je ne l’aurais jamais lu sans ta chronique !