10 minutes et 38 secondes dans ce monde étrange, Elif Sharak.

Traduit de l’anglais par Dominique Goy-Blanquet.

« Le premier souvenir qui lui revint à l’esprit avait trait au sel – la sensation du sel sur la peau et son goût sur la langue.« 

Une femme se meurt dans la nuit stambouliote… Pour les médias, elle sera une prostituée de plus retrouvée dans une benne à ordures. Pour ses 5 ami(e)s les plus proches, c’est un soleil qui s’éteint.
Le roman raconte sa vie malmenée – des abus durant l’enfance à la prostitution, de l’amour fou à l’amitié vitale – comme autant de souvenirs qui flottent dans son cerveau durant les 10 minutes et 38 secondes où l’âme se détache du corps qui meurt.
L’auteure y mêle peu à peu les portraits des cinq amis en deuil, tous en marge de la société et déconsidérés. Des amis qui vont se fixer comme objectif fou et nécessaire de lui donner après sa mort la liberté que la vie ne lui avait pas accordé.

J’ai aimé cette lecture qui m’a plongée dans la beauté et la violence de vies de femmes à Istanbul. L’appel aux souvenirs par les goûts et les odeurs m’a aisément transportée dans les temps et les lieux.
Mon avis reste cependant en demie-teinte, peut-être parce que rien ne m’a vraiment surprise ni dans l’histoire ni dans l’écriture.

Livre lu dans le cadre du #grandprixdeslectriceselle2020