Allez, on change de registre pour #lesdouxmotsdudimanche et on s’en va découvrir un mot à l’écriture et à la prononciation étranges : capharnaüm.

Le capharnaüm, nom masculin, est un lieu de désordre voire de débauche puis – par analogie – un lieu où s’entasse un bric-à-brac d’objets. Un peu comme un bordel ou un foutoir en somme (tous autant lieux de débauche que bazars d’objets en vrac). L’origine de ce mot est très instructive et ouvre des lectures plus riches 😉 …

Capharnaüm est en effet le nom d’une ville située près du lac de Tibériade où, selon les Évangiles, Jésus se serait réfugié lorsqu’il avait été chassé de Nazareth. Il s’y installe durablement avec ses disciples et y reçoit les nombreuses personnes venues lui demander de l’aide. La ville devient donc peu à peu à la fois un carrefour commercial et un lieu d’affluence pour les personnes en quête de soutien spirituel : un potentiel capharnaüm donc.
C’est également dans cette ville que se déroule la « scène mythique » du paralytique que Jésus guérit en lui pardonnant ses péchés puis en lui lançant le fameux « Lève-toi et marche ! »

Qu’en déduire alors ?
Comme Marie Kondo que le bazar et la souffrance sont liés ?
Que nos pratiques sexuelles sont un vrai bric-à-brac ?
Ou bien que les miracles se réalisent au cœur des interactions humaines, là où elles sont multiples et en recherche d’un sens plus vaste ?

Je sais en tout cas quelle piste a ma préférence… et vous ?