Vergers, Rainer Maria Rilke

Un #lundipoésie contemplatif et qui touche en plein cœur…

De Rilke on connait souvent les Lettres à un jeune poète, texte séminal qui exhorte celui qui désire écrire à plonger en lui pour faire jaillir sa voix.
Je les ai entendues au théâtre dites et éprouvées par Niels Arestrup il y a 15 ans, une expérience marquante.

Aujourd’hui j’avais envie de parler des poèmes français de Rilke, écrits à la fin de sa vie. Très lyriques, ils se concentrent sur la nature et ses charmes et ne sont pas mes préférés.
Et pourtant… des pépites en surgissent pour me saisir.
Je vous propose le poème 31 des Quatrains Valaisans.

« Chemins qui ne mènent nulle part
entre deux prés,
que l’on dirait avec art
de leur but détournés,
chemins qui souvent n’ont
devant eux rien d’autre en face
que le pur espace
et la saison.
«