J’ai découvert un nouveau mot hier alors je vous le présente pour #lesdouxmotsdudimanche : oniomanie.

L’oniomanie n’est pas la folie des oignons – même si sa sonorité pourrait le faire croire – mais la maladie de l’achat compulsif, la « fièvre acheteuse ». Le mot apparaît en Allemagne à la fin du XIXème siècle, construit par le médecin qui identifie ce nouveau trouble avec deux mots grecs : onios, à vendre et mania, obsession.

L’oniomanie est une maladie reconnue qui pousse à acheter de façon compulsive. L’addiction ne réside pas dans la possession des objets achetés (qui plonge généralement l’oniomane dans un sentiment de tristesse et de honte post-achat) mais bien dans la quête répétée de l’état dans lequel le plonge le fait d’acheter.
Recherche d’un sentiment de singularité, de liberté, de puissance, besoin de combler un manque, d’être reconnu socialement … nous pouvons tous imaginer ce qui se trame derrière cette maladie.

Dans cette période singulière, ce mot me fait réfléchir. Nous avons tous réduit nos achats dernièrement.
Pour certains sans « douleur » excessive en redécouvrant ce qui nous tenait vraiment à cœur, pour d’autres avec le sentiment d’une privation, d’une injustice.
Je me demande ce qu’il va se passer dans les jours à venir : allons-nous vers une frénésie d’achats post-confinement (avec la bénédiction de ceux pour qui la consommation est un signe de bonne santé économique) ? Où vers des achats mesurés, chargés de sens et d’affects?

De mon côté bien sûr, je file à la librairie dès demain hein 😉