La fracture, Nina Allan.

Traduit de l’anglais par Bernard Sigaud.

« Selena, tu te souviens des mondes qu’on se fabriquait quand on était petites ? J’étais heureuse, alors, je me sentais chez moi dans le monde comme ça ne m’est jamais plus arrivé. Peut-être que c’était mon malaise vis-à-vis du monde qui m’a fait perdre la place que j’y occupais.« 

Lorsque Selena avait 14 ans sa sœur Julie âgée de 17 a disparu. Toute sa vie a été transformée et menée au prisme de cette disparition.
Lorsque Julie réapparaît 20 ans plus tard, c’est à la fois un soulagement et une nouvelle angoisse qui surgit : que s’est-il donc passé ? L’histoire que raconte Julie fait une fois de plus basculer la vie de Selena…

Ce livre est une vraie surprise, avec ce que cela a de déstabilisant.
La forme du texte change, notre compréhension des enjeux du récit se transforme aussi et l’auteure mène sa barque avec adresse et intention.
J’y ai vu une description fine de la mue violente qu’est parfois l’adolescence, de l’inconnu que peut représenter celui ou celle avec qui on a été élevé, du sentiment de dépossession de soi, du pouvoir de l’imagination et des mots pour faire ressentir à d’autres ce que l’on éprouve… et plein d’idées supplémentaires mais je suis sûre que vous y verrez certainement encore d’autres choses tant ce roman est riche!

Merci beaucoup @bookimia @clajalit et @sosos_books_and_more dont les avis mystérieux et passionnés m’ont convaincue de tenter cette lecture !