Medicine River, Thomas King.

Traduit de l’anglais par Hughes Leroy.

« Mais tous ces gens là-bas, en Allemagne, au Japon, en France, même à Ottawa, ils n’ont pas envie d’entendre ces histoires-là. Ils veulent les histoires des Indiens d’autrefois. Moi, j’ai de très bonnes histoires sur le monde d’aujourd’hui, des histoires très amusantes, mais eux, ils me disent : non, parlez-nous des jours anciens. Alors, j’en parle. »

A la mort de sa mère Will revient, sans l’avoir véritablement prévu, s’installer à Medicine River – la ville de son enfance- et y ouvrir l’unique studio de photographie autochtone. Il y mène sa vie sous le regard bienveillant et les conseils truculents de son ami Harlen Bigbear, un ami autant épuisant que sincère.

Le livre nous fait plonger dans la vie de cette bourgade, dans les ramifications complexes des familles autochtones et au cœur d’une communauté pleine d’humour et de vie. L’ensemble est énergique et réaliste sans une once de misérabilisme ce qui m’a fait très plaisir car ce n’est pas si courant.
J’ai beaucoup aimé cette lecture qui m’a également permis de voir à l’oeuvre une des thématiques clé d’un essai sur les littératures autochtones que je lis en ce moment: comment devenir un bon membre d’une famille ?

Un grand merci @madame.tapioca pour cette découverte venue croiser à point nommé une autre de mes lectures!