La porte, Magda Szabó.

« Il ne me fut pas facile d’admettre que je devais en plus compter avec Emerence, son existence était devenue une des composantes de ma vie, et au début, je fus épouvantée à l’idée de la perdre si je lui survivais, ce qui augmenterait la cohorte des ombres dont la présence immanente et insaisissable me bouleverse et me plonge dans le désespoir.« 

Mon premier livre grâce @insta_kube et c’est un succès total!
J’ai adoré ce livre (sélectionné par @incipitetelzevir si je ne me trompe pas)
Un récit poignant, une ode à Emerence mi-domestique et mi-reine de coeur régnant sur la maisonnée de la narratrice.
Femme du peuple rétive à tous les liens et conventions, Emerence est une énigme radicale. Ce n’est qu’a posteriori, une fois les egos mis à mal, que la narratrice pourra vraiment comprendre son cœur pur.

Pour moi, Emerence – tout personnage qu’elle soit – a le statut des lieux mythiques que l’on a jamais fini de parcourir (comme Manderley).