Portrait de femme : Matilda

Sixième portrait de femmes de fiction qui m’ont nourrie, une fillette pour être plus juste : une enfant assoiffée de connaissances et de lectures, Matilda Verdebois l’héroïne du roman de Roal Dahl.

Matilda est une enfant extraordinaire. Dotée de parents mous ou malhonnêtes et d’un grand frère aimable mais assez quelconque, elle s’apprend à lire à 3 ans puis entreprend de dévorer le contenu de la bibliothèque locale. Ses parents ne comprennent rien à cette enfant désespérément intellectuelle qu’ils perçoivent donc comme pédante et trop gâtée. C’est auprès de la bibliothécaire puis de Mlle Candy son institutrice que Matilda trouve la paix et de quoi nourrir son cerveau. Une paix perturbée par la directrice de l’école, harpie brutale, qui a décidé d’empêcher Matilda de se faire remarquer en changeant de niveau de classe. C’est alors que Matilda se rend compte qu’elle est douée d’un pouvoir intéressant, celui de faire bouger des objets par la force de son regard. Cette télékinésie va lui permettre de lutter astucieusement contre les adultes nocifs de son entourage…

En quoi Matilda est-elle un personnage féminin marquant ?
Matilda c’est la jeune fille aimable maltraitée par des adultes abrutis, c’est une personnalité douce mais qui ne lâche rien et qui se choisit l’entourage auquel son cœur aspire. Elle est humble sans être gnangnan, respectueuse par nature mais impertinente et casse-cou dès que nécessaire. Son personnage incarne également le « poids » relatif de la différence et l’importance de rester soi-même.
Et que dire de son pouvoir si ce n’est qu’il est le rêve de chaque enfant, celui de pouvoir rétablir la justice en secret !

A qui conseiller cette lecture ?
A toute personne, enfant comme adulte, ayant envie d’un récit incisif et drôle où l’imaginaire est une arme efficace contre la bêtise ambiante…

Et vous, connaissez-vous cette lectrice justicière ?