Le duo poétique : Laura Kasischke et Richard Brautigan.

On continue avec un nouveau #duopoétique pour ce premier #lundipoésie reconfiné… la double dose devient vitale à mes yeux !

Je vous propose aujourd’hui un #duopoétique entre Laura Kasischke poétesse et romancière américaine et Richard Brautigan poète et romancier également américain. Presque 20 ans d’écart entre les textes de ces deux recueils, un ton souvent très différent mais beaucoup de ponts entre eux : l’impertinence, la rage et la mélancolie.

Laura Kasischke en 1979 :
« Ma petite lumière disparue, je me suis assise dans
l’obscurité
un long moment. Cette obscurité était festonnée de
cendres
et n’avait aucun goût et faisait le bruit
de cette neige parasite flottant à la radio
entre deux stations : ma petite lumière
et cette obscurité. (…)
« 

Richard Brautigan, 1968.
« Je vis au vingtième siècle
et toi tu es là, allongée à mes côtés. Tuétais malheureuse qen t’endormant.
Je ne pouvais rien y faire.
Je me suis senti abandonné. Ton visage
est si beau que je ne peux pas m’empêcher
de le décrire, et il n’y a rien que je puisse
faire pour te rendre heureuse quand
tu dors.
« 

Merci aux traducteurs @celine2406, Thierry Bauchamps, Frédéric Lasaygues et Nicolas Richard de nous permettre de lire ces pépites en français et @editionspoint pour ces éditions bilingues !