Le duopoétique : Anna Ayanoglou et Alejandra Pizarnik

Un #lundipoésie avec un #duopoétique féminin sur le thème de l’exil pour ouvrir nos oreilles et nos cœurs aux histoires des déplacés.

Anna Ayanoglou dans Le fil des traversées (2019)
« Rassemble tes forces, rassemble tes affaires
Il est temps de partir
Si tu n’as plus de forces, invente-les
ou rabats-toi sur tes affaires –
un verre aux couleurs de l’enfance
une boîte ourlée qui suscitera, tu crois, l’admiration
Dans cet ailleurs indifférent
tes objets, une fois disposés
créeront entre eux, autour de toi
une Grande Ourse protectrice.
« 

Alejandra Pizarnik, Figures et silence (1966) traduit par Jacques Ancet.
« Des mains crispées me confinent à l’exil.
Aide-moi à ne pas demander d’aide.
On veut me faire nuit, on va me mourir.
Aide-moi à ne pas demander d’aide
. »