La séquestrée, Charlotte Perkins Gilman.

Traduit de l’anglais par Diane de Margerie.

« Si un médecin de haut niveau, votre propre mari qui plus est, se porte garant auprès des amis et des membres de la famille que vous n’avez rien – tout juste une simple dépression passagère, un léger penchant à l’hystérie – que peut-on faire ?« 

Une jeune accouchée est menée par son mari dans une maison de campagne pour quelques semaines afin qu’elle se repose et s’apaise. De convalescente, elle devient recluse ou séquestrée- passant ses journées dans sa chambre à observer le papier peint qu’elle trouve laid et inquiétant. 
Peu à peu celui-ci devient son seul univers et s’anime de figures étranges alors qu’elle sombre dans une forme de folie.

Un texte lourd, lancinant et envoûtant comme cet étrange papier peint.
La jeune accouchée est très clairement secouée par ce nouveau statut. Inféodée par son mari qui l’infantilise et ne s’attache qu’à en faire une mère en état de marche alors qu’elle ressent le besoin impérieux de réfléchir, travailler et écrire … elle se réfugie progressivement dans un imaginaire qui la fait passer pour folle.

La postface par Diane de Margerie est très intéressante et met ce combat féminin dans une perspective historique et littéraire éclairante.

Merci @lavieestunroman pour ce conseil de lecture que j’avais noté en Mai dernier ! C’est un livre que je relirai.