La poésie d’Anne Sexton

Pour ce #lundipoésie et pour faire vivre #lemoisamericain en poésie, je voulais vous faire connaitre les poèmes d’Anne Sexton.

Contemporaine de Sylvia Plath, cette poétesse luttera toute sa vie contre la dépression avant de se suicider à 45 ans. Avant, elle aura deux filles et écrira sans fard sur des sujets féminins alors encore tabous comme la masturbation, les règles, l’adultère ou l’avortement. Sa poésie est directe, intense, souvent sombre et rapporte des expériences personnelles sans fard.

J’ai découvert ses textes grâce à Joyce Carol Oates et je me suis aussitôt plongée dans cette anthologie publiée par Mariner Books. C’est une découverte importante pour moi et je suis profondément touchée par ses poèmes. J’ai choisi pour vous « Just once »mais il y a des pépites dans tous ses textes…

« Just once I knew what life was for.
In Boston, quite suddenly, I understood;
walked there along the Charles River,
watched the lights copying themselves,
all neoned and strobe-hearted, opening
their mouths as wide as opera singers;
counted the stars, my little campaigners,
my scar daisies, and knew that I walked my love
on the night green side of it and cried
my heart to the eastbound cars and cried
my heart to the westbound cars and took
my truth across a small humped bridge
and hurried my truth, the charm of it, home
and hoarded these constants into morning
only to find them gone.
 »