Le journal de ma disparition, Camilla Grebe.

Traduit du suédois par Anna Postel.

« Ici toute douilletterie est bannie. Vous n’avez pas le droit de vous plaindre du village ou de suggérer que vous aimeriez vivre ailleurs, par exemple à Stockholm, surtout pas à Stockholm. Si cette pensée a le malheur de vous traverser, gardez-la pour vous à moins que vous ne vouliez vous retrouver exclu de la communauté aussi vite et inexorablement que les estivants qui disparaissent au mois d’août.« 

Le village d’Ormberg est tristement connu pour un crime qui n’a jamais été résolu. 8 ans plus tard un inspecteur et une profileuse experts viennent rouvrir l’enquête. Il sont accompagné de la jeune femme qui avait découvert le cadavre et qui est depuis devenue enquêtrice.
Dans une région désindustrialisée et abandonnée par l’état, l’horizon est réduit et les tempéraments affirmés. Le centre d’accueil pour réfugiés vient cristalliser les opinions et les rancœurs.
Lorsque l’inspecteur disparaît et qu’on retrouve la profileuse hagarde dans la forêt l’enquête prend un tour encore plus sombre…et ce n’est que le début.

J’ai aimé ce polar sombre aux portraits psychologiques intelligents et singuliers. Les thématiques sont très actuelles et finement utilisées pour nourrir le suspense.
J’ai été très touchée par le personnage qui tient le journal de sa disparition : je n’avais jamais lu de texte comme cela et c’est une excellente idée !

Merci @papiercrepon qui m’avait sacrément donné envie de le lire !