La mort moderne, Carl-Henning Wijkmark.

Traduit du suédois par Philippe Bouquet.

« Nous naissons tous au même âge, n’est-ce pas, pourquoi ne pourrions-nous pas alors aussi tous mourir au même âge ?« 

En Suède se tient une réunion, un colloque discret entre médecins, économistes et anthropologues. Ils sont rassemblés pendant deux jours pour discuter de « la phase terminale de l’être humain »… une formulation toute diplomatique pour débattre en fait de la meilleure façon de mettre en place une date de mort obligatoire pour les citoyens et ainsi éviter que les « improductifs » ne consomment trop de ressources dans leur société. Les différents orateurs exposent tour à tour leurs points de vue en convoquant références et exemples historiques, philosophiques ou économiques.

Alors là ! Ce court texte est une bombe. Un bijou de froideur, une démonstration de novlangue et de perversion sous couvert d’efficacité et de pragmatisme… il m’a soufflée.
Il a été publié en 1978 mais on le dirait sorti d’un compte-rendu de commission Covid. En moins de 180 pages tout y est pour secouer le lecteur, le faire réfléchir et le sortir de son apathie. Je vous le conseille vivement ! Il m’a aussi donné plus que jamais envie de lire m’informer, m’éduquer et renforcer mes capacités à réfléchir de façon à comprendre les enjeux de mon monde.

Merci @toutcequejaimais et @readreadbird pour cette idée de lecture à la fois glaçante et vivifiante !