Le temps de lire : déguster, dévorer, consommer ?

Je ne sais pas ce qu’il en est pour vous mais je suis souvent prise dans un dilemne affreux (« affreux dilemme ! » à prononcer d’une voix de diva sur un ton tragique…) lorsque je suis plongée au cœur d’une lecture palpitante : lire à folle allure pour connaître la suite ou bien ralentir pour déguster la langue et l’adresse de l’auteur ? 

Je m’aperçois souvent que je lis « à toute berzingue » pour savoir ce qu’il va se passer, pour finir mon chapitre avant de descendre du métro, pour connaître la fin avant de m’endormir… et cela me semble à la fois compréhensible et ridicule. 

Il m’arrive aussi, un livre fini à la hâte, de le reprendre apaisée, d’en relire certains chapitres avec plus d’attention et de considération pour y découvrir une saveur nouvelle et délicate. 

Et puis, il y a les livres victimes de mes préjugés (bouh ! 🙁) : polars consommés sans modération ni mesure parce qu’ils délassent et ne me demandent pas d’investissement ou bien textes dits « travaillés » et lus avec révérence et dévotion… 

Quelle injustice ! 

Du coup, avant de plonger ou replonger dans ma lecture j’essaie de me demander régulièrement : est-ce que je vais lire ce livre, le déguster, le dévorer, le consommer ou le survoler ? Une sorte d’exercice de « pleine conscience » en lecture 🙂  

Et vous, prenez-vous une grande inspiration avant de plonger dans une lecture ?