Les poèmes de Victor Hugo
Un #lundipoésie bien français et qui revient à la source « classique » découverte durant l’enfance et appréciée adulte : l’incontournable Victor ! (Tout aussi agaçant qu’il est remarquable)
On m’a offert à l’adolescence ce tome des Oeuvres Poétiques dans la Pléiade et je me souvient encore de la touche de vénération qui accompagnait cette édition…
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J’ai choisi de partager avec vous un extrait d’un poème du recueil ‘Les rayons et les ombres’ : Ce qui se passait aux Feuillantines vers 1813.
« Enfants, beaux fronts naïfs penchés autour de moi,
Bouches aux dents d’émail disant toujours : Pourquoi ?
Vous qui, m’interrogeant sur plus d’un grand problème,
Voulez de chaque chose, obscure pour moi-même,
Connaître le vrai sens et le mot décisif,
Et qui touchez à tout dans mon esprit pensif ;
– Si bien que, vous partis, enfants, souvent je passe
Des heures, fort maussade, à remettre à leur place
Au fond de mon cerveau mes plans, mes visions,
Mes sujets éternels de méditations,
Dieu, l’homme, l’avenir, la raison, la démence,
Mes systèmes, tas sombre, échafaudage immense,
Dérangés tout à coup, sans tort de votre part,
Par une question d’enfant, faite au hasard ! »