Oracle : Rire
Une dernière carte pour mon oracle #puiserdansleslivres : le maître-mot est donc cette fois-ci « Rire ». Rire allant du sourire intérieur au franc fou-rire qui vient du ventre et vous laisse totalement rincé(e) ensuite.
Cette carte est délicate car nous ne réagissons pas tous au même humour et ce qui séduit les uns peut laisser totalement de marbre les autres… créant souvent un désarroi profond dans une relation jusque-là fluide. 😊
Je me suis posé de nombreuses questions avant de la faire car je sais bien que je ris moi-même très peu en lisant un livre. J’ai des sourires occasionnels, je pouffe parfois mais guère plus et j’envie terriblement ceux qui rient franchement grâce à leur livre.
J’ai fini par choisir quatre livres qui entre, trait d’esprit, ironie, cynisme et inventivité m’ont fait véritablement sourire. Je vous les détaille ci-dessous en espérant vous donner envie de les découvrir.
Mais, surtout, j’attends avec impatience vos recommandations de lecture qui font rire ! Moi aussi je veux rire plus en lisant !
La jeunesse est un art, Oscar Wilde chez @lesbelleslettreseditions traduit par Léo Lack. Ce recueil rassemble les aphorismes et autres bons mots incisifs de l’écrivain irlandais dans ses différents textes. C’est un délice pour l’esprit que cet humour parfaitement anglo-saxon. (« Les Anglais ont le pouvoir miraculeux de changer le vin en eau« )
Chroniques de la haine ordinaire, Pierre Desproges chez @editionspoints. Ce recueil rassemble quelques-unes des chroniques faites par Desproges sur France Inter : c’est cynique, moqueur, jamais charitable et terriblement drôle. (Vous pouvez d’ailleurs en réécouter certaines sur le site @franceinter). Durant le confinement j’ai beaucoup repensé à sa phrase : « Quant au mois de mars, je le dis sans aucune arrière-pensée politique, ça m’étonnerait qu’il passe l’hiver. »
La conjuration des imbéciles, John Kennedy Toole chez @editions1018. Un roman qui raconte la vie d’Ignatius Reilly, puissamment intelligent et érudit mais également terriblement paranoïaque, misanthrope et hypocondriaque. Il zone chez sa mère, tel un enfant roi, et remplit ses cahiers de vitupérations sur le monde. C’est noir et souvent juste, et cela me fait beaucoup sourire.
Cent titres, @clemelois chez @editionsgrasset. L’auteure détourne et pastiche visuellement les couvertures et titres des grands classiques de la littérature et me fait à chaque fois pouffer de rire. Vous découvrirez ainsi que Paul Verveine a écrit « Nuit tranquille » et Paul Ceylan « English Breakfast » 😉