Le plaisir de vivre, Anne Ancelin-Schützenberger.
« Pour la plupart des médecins psychosomaticiens français, le mauvais moral pourrait entraîner la maladie, mais ils hésitent à accepter l’inverse, qui est qu’en rétablissant l’amour de la vie et l’espoir, le fonctionnement du corps peut s’améliorer, pour arriver éventuellement même jusqu’à la guérison.«
L’auteure est une psychologue et psychothérapeute connue pour avoir développé la pyschogénéalogie en France. La psychogénéalogie interroge les effets sur un individu des secrets ou traumatismes vécus par ses parents, grands-parents ou aïeux. Elle s’appuie notamment sur la notion d’inconscient collectif élaborée par Jung et sur une vision de l’individu comme partie d’un tout familial et sociétal.
Dans ce livre, Anne Ancelin-Schützenberger partage surtout sa conviction qu’il y a dans le quotidien mille occasions de joie pour qui se place dans la bonne disposition mentale pour les saisir. Entre sérendipité et préparation mentale, elle souligne l’importance de vouloir vivre et vouloir profiter de la vie pour effectivement en retirer du plaisir.
Elle alerte en parallèle sur la pensée magique de type « quand on veut on peut » qui renvoie le malade ou le souffrant à un manque de volonté et l’enfonce alors qu’il faudrait cultiver en lui toutes les petites parcelles de joie et de confiance disponibles.
La forme du texte, assez bordélique et parfois peu rigoureuse dans la pensée, s’apparente à une sorte de conversation : une conversation très riche et très fertile auprès d’une personne bienveillante, curieuse et expérimentée.
Cette lecture m’a fait beaucoup de bien tant elle souligne que l’ouverture d’esprit et l’espérance sont des forces qu’il est nécessaire de nourrir et de pratiquer pour jouir quotidiennement de la vie.