Je ne suis pas encore morte, Lacy M. Johnson.
Traduit de l’anglais par Héloïse Esquié.
@editions1018
« L’histoire est un piège, une énigme, un paradoxe. La terminer, c’est créer une porte. »
L’auteure a vécu sous l’emprise d’un homme dangereux. Elle l’a quitté. Il ne l’a pas supporté, l’a kidnappée, séquestrée et violée.
Elle a réussi à s’enfuir puis à écrire pour s’extraire encore et encore de ce piège.
Ce très court texte est perturbant. L’auteure creuse et fouille, dissèque avec une économie de mot les grandes étapes de sa vie. Elle n’y trouve bien sûr pas d’explication à ce qui lui est arrivé.
Elle se sert de ses mots pour s’approprier son histoire, la prendre à bras le corps tout en la mettant à distance. C’est un exercice de lutte, une démonstration que le combat ne s’achève jamais totalement et un manifeste pour la puissance de l’écriture.