Editions JC Lattes

« La présomption de malhonnêteté envers les femmes est un principe qui ne faiblit pas, voire qui s’aggrave.« 

En 2021, l’auteure a porté plainte contre « le prédateur » médiatique qui l’a violée deux fois. Elle raconte ici ce chemin de croix, entre manque de professionnalisme de la justice et renvoi systémique de la faute sur la victime. Elle en profite également pour partager son analyse des mécanismes qui imposent la honte en plus de l’offense à celles et ceux qui ont été attaqué(e)s.
Dès la prime enfance, la honte est inculquée aux filles. Constamment responsabilisées quand il leur « arrive quelque chose », cette charge mentale et morale protège les hommes et les puissants en garantissant le maintien du déséquilibre des rapports de force.

Mi essai, mi témoignage, ce texte est aussi instructif que glaçant. Descriptions comme questionnements nous emmènent buter contre un mur d’injustice et de mépris.
J’ai particulièrement été attentive à la façon dont la honte imposée est intériorisée et comment elle contribue à silencier les victimes et à maintenir l’inertie collective.

Merci @fiona.n.schmidt d’avoir parlé de ce livre!