A propos d’amour, bell hooks.
Traduit de l’anglais par Alex Taillard et Florence Zheng.
Editions Divergences
« Pourtant, c’est dans l’amitié que la grande majorité d’entre nous entrevoit pour la première fois la possibilité rédemptrice de l’amour et d’une communauté où l’on prend soin les un.es des autres.«
Dans cet essai paru en 2000, l’auteure – intellectuelle et militante afro-américaine – s’attache à décortiquer ce qu’est l’amour lorsqu’on l’observe de près en essayant de le débarrasser de ses oripeaux sexistes et souvent bien utiles au maintien du patriarcat.
L’amour n’est ni la romance, ni la relation amoureuse, ni le soin, ni la sexualité mais peut-être « la volonté de s’étendre soi-même dans le but de nourrir sa propre croissance spirituelle ou celle d’autrui » selon les mots de Scott Peck qu’elle emprunte. Dès lors, l’amour devient action, décision et constance. « Pour aimer vraiment, nous devons apprendre à mélanger plusieurs ingrédients : soins, affection, reconnaissance, respect, engagement et confiance, ainsi qu’une communication honnête et ouverte. »
J’ai un peu ramé au début à cause du passage régulier de l’analyse à l’anecdote, du lieu commun pas inutile mais pas forcément passionnant à la fulgurance soudaine.
J »ai pourtant trouvé matière à noter et à réfléchir en quantité.
Ce qui m’a passionnée : l’approche de l’amour de façon large et pas dans uniquement dans le cadre d’un couple hétérosexuel, l’analyse des rapports de pouvoir et de domination et leur incompatibilité avec l’amour, le questionnement de la valorisation de l’individu dans le capitalisme au détriment des valorisations des interdépendances, les réflexions autour du manque d’amour et la difficulté à l’admettre… Bref, il y a de quoi faire chauffer les méninges dans ce bouquin !
intéressant de lire un avis sur cette oeuvre ! merci