Antidote au culte de la performance, la robustesse du vivant, Olivier Hamant.
Tracts Gallimard
Alors que tout le monde a le mot de « performance » à la bouche – qu’elle soit sportive, économique, financière, énergétique – Olivier Hamant, chercheur en biologie vient souligner ce que cette notion a de mortifère pour le vivant.
La performance c’est soit le résultat obtenu dans une compétition – et le vivant n’étant qu’interdépendances on peut déjà en percevoir l’absurdité – soit le rendement, le meilleur résultat que l’on puisse obtenir. Cette deuxième notion souligne à quel point la recherche de performance va épuiser le vivant et ses ressources puisqu’il s’agira de faire le maximum à l’instant « t » sans se poser nécessairement la question de la durabilité ou de la possibilité de régénérer ce qui aura été consumé.
S’appuyant sur les changements constants de nos environnements, leurs fluctuations et oscillations parfois imprévisibles, Olivier Hamant propose plutôt de rechercher la robustesse. Il la présente comme un mélange de capacité d’adaptation (varier les ressources utilisées, les chemins empruntés, les relations nouées) et de combinaison (mêler les ressources, équilibrer ce qui est pris et ce qui est donné, réfléchir par écosystème).
J’ai adoré cette courte lecture qui, pour être très réflexive, me semble tout à fait accessible.
J’y ai retrouvé beaucoup d’échos avec mes lectures autochtones américaines et canadiennes et j’ai noté de nombreuses citations (de l’auteur ou des influences qu’il convoque) fertiles.
Je vous la conseille donc vivement !