Born to run, Bruce Springsteen.
Traduit de l’anglais par Nicolas Richard.
Editions Albin Michel
« A propos de ma voix. Soyons clairs : je n’en ai pas vraiment. J’ai la puissance, la tessiture et la résistance d’un barman, mais je n’ai ni une belle couleur ni une finesse vocale particulière.«
C’est après avoir joué à la mi-temps du Super Bowl en 2009 que Bruce Springsteen décide d’écrire son histoire. Pendant 7 ans il assemble différentes vignettes décrivant son enfance, sa découverte du rock, ses amitiés, ses relations avec sa famille, ses groupes successifs, ce qu’il ressent sur scène, son rapports à l’alcool et à la drogue, ses deux mariages, sa santé mentale, la conception de ses albums…
A ma grande surprise, j’ai littéralement a-do-ré ce livre !
Je connaissais assez peu ce chanteur dont j’apprécie la voix et que j’associais à l’Amérique ouvrière blanche. Je ne sais même pas pourquoi j’ai emprunté ce bouquin à la médiathèque, je crois que j’avais revu le clip de « Dancing in the dark » et que l’électricité et la joie qu’il dégage m’avait mise en joie.
J’ai beaucoup aimé son ton sincère et gouailleur, la poésie de certaines de ses phrases et le contraste avec la vulgarité et le côté quelconque de certaines autres. J’ai été émue par sa façon de raconter ses épisodes dépressifs et agacée par son incapacité à assumer de virer certains membres de ses groupes (c’est toujours quelqu’un d’autre qui est chargé d’annoncer la nouvelle).
Je me suis dit qu’il devait être largement invivable mais que je ne connais pas beaucoup de stars du rock qui parlent aussi simplement du fait d’avoir été accompagné par le même psy pendant plus de 20 ans.
Et, surtout, il a réussi à communiquer l’énergie folle que lui procurent la musique et la scène. La joie et la libération que ces moments représentent pour lui est palpable et précieuse.