Bullshit jobs, David Graeber
Traduit de l’anglais par Elise Roy.
« On commence à entrevoir les effets dévastateurs possibles du piège des jobs à la con. Ce sont des jobs où l’on vous traite comme si vous étiez utile, et où vous êtes censé faire semblant de croire que vous l’êtes, tout en sachant parfaitement qu’il n’en est rien. Ce n’est pas seulement une agression contre votre ego ; cela ébranle les fondations mêmes de votre sentiment de soi. Un être humain privé de faculté d’avoir un impact significatif sur le monde cesse d’exister. »
Une fois n’est pas coutume je vous partage un livre que je n’ai pas fini de lire car je le « consulte » bribe par bribe pour nourrir ma réflexion.
Je travaille dans une grande entreprise qui, et je sais que c’est une grande chance, me donne la possibilité d’être inventive et libre dans mon métier; métier que j’aime et que je trouve utile.
La question de l’énergie que le travail vous donne ou vous prend est cruciale pour moi.
Dans cet essai, l’anthropologue s’attache à décortiquer de façon attentive, critique, drôle et militante les emplois dont l’employé et l’employeur connaissent l’inutilité et l’absence de sens sans toutefois pouvoir l’admettre mutuellement au risque de briser l’échafaudage de conventions sociales qui les réunit.
Il analyse également comment ce jeu de dupes brutalise l’individu tout en nuisant globalement à l’organisation.
Je continue cette lecture qui me fait beaucoup réfléchir au temps passé au travail, au luxe que représente parfois le sens dans les organisations et à la solidarité comme outil de survie…