Duo poétique : Paul Eluard et Maggie Nelson.
Un #duopoétique évident fait de printemps, d’amour et de douleur à 80 ans d’écart, par-delà les langues et les pays : Paul Eluard et Maggie Nelson.
« Je te l’ai dit pour les nuages
Je te l’ai dit pour l’arbre de la mer
Pour chaque vague pour les oiseaux dans les feuilles
Pour les cailloux du bruit
Pour les mains familières
Pour l’œil qui devient visage ou paysage
Et le sommeil lui rend le ciel de sa couleur
Pour toute la nuit bue
Pour la grille des routes
Pour la fenêtre ouverte pour un front découvert
Je te l’ai dit pour tes pensées pour tes paroles
Toute caresse toute confiance se survivent. »
Paul Eluard, L’amour la poésie, 1929.
« Combien de fois ai-je imaginé la bulle de corps et de souffle que nous formions toi et moi, même si je ne sais plus à quoi tu ressembles, même si je peux à peine voir ton visage. »
Maggie Nelson, Bleuets, 2009.
Traduit par Céline Leroy.