Gel, Thomas Bernhard.

Gel

Traduit de l’allemand par Josée Turk-Meyer et Boris Simon.
Editions Gallimard

« Je pense qu’il n’y a pas d’erreur plus grave que de croire que chez nous à la campagne, que surtout à la campagne, la vie se déroule selon l’ordre et qu’on peut en tirer une leçon, et que tout va selon une ligne philosophique, et que, après tout, ce serait un peu mieux que dans les villes. Mais c’est tout le contraire. »

Un jeune étudiant en médecine est envoyé, incognito et sans raison explicite, observer le frère de son « patron » médecin. Peintre vivant reclus dans un village de montagne autrichien, celui-ci est un misanthrope aux propos désespérés.
L’étudiant narrateur relate les 27 jours de cette observation.

Ce roman est étrange, âpre et assez troublant. Les monologues du vieux peintre amer se mêlent peu à peu aux pensées de plus en plus sombres du jeune homme. L’atmosphère presque hostile de la montagne semble grignoter les esprits et on tombe au gré des pages dans une sorte de spirale désabusée.
J’ai trouvé cette lecture difficile tout en étant très admirative de ce que cette écriture réussit à créer comme ambiance.

Mon amoureux m’a offert ce livre pour que nous découvrions ensemble les romans de cet auteur. J’ai hâte d’en parler avec lui !