Histoires possibles, Marc Riboud.
On vit dans un monde de fous où j’ai la chance de pouvoir accéder grâce à ma médiathèque au catalogue d’une exposition que personne n’a pu encore voir en vrai au musée ! J’ai donc pu emprunter et feuilleter le catalogue de l’exposition « Histoires possibles », rétrospective de l’œuvre photographique de Marc Riboud à l’occasion du legs de toute son œuvre au Musée Guimet.
Ma première réaction en découvrant l’ensemble des photographies du catalogue a été le choc d’y voir un monde disparu. Beaucoup d’images ont été prises dans les années 50, il y a donc 70 ans, et cela peut sembler normal mais j’ai été saisie par la proximité des gens, le contact, le bazar, la saleté et la présence intense des corps. Le contraste avec ce que je vis au quotidien, par la force des choses.
Dans un deuxième temps, j’ai admiré le sens de la composition du photographe, l’intensité des regards et des postures. Ces photographies sont parfois très connues et j’ai été heureuse, en prenant le temps de les regarder longuement, d’y sentir une vraie personnalité et un regard politique qui ne se dément jamais.
Un petit bémol sur l’ouvrage (et non pas les photographies) : il y a des « commentaires » sur certaines images qui m’ont agacées par leur vacuité… mais le texte d’introduction est lui très intéressant.
Si vous pouvez accéder à cet ouvrage, je vous conseille de prendre le temps de le consulter et d’y revenir tranquillement. Pour moi, les images ont peu à peu pris de la densité et révélé toute leur profondeur en prenant du temps.