La mère de toutes les questions, Rebecca Solnit.
Traduit de l’anglais par Céline Leroy.
Editions de l’Olivier
« Nous devons arrêter de raconter cette histoire sur la femme au foyer passive et dépendante qui attendait son homme. Elle n’attendait pas. Elle était occupée. Elle l’est toujours.«
Un autre recueil (après « Ces hommes qui m’expliquent la vie » que j’avais lu en début d’année) d’articles et réflexions de l’auteure autour, cette fois-ci, de la question de la silenciation.
Quelles paroles ont été passées sous silence à travers l’histoire et pourquoi ? Comment les femmes et d’autres minorités luttent-elles pour retrouver leur voix et la faire entendre ? En quoi ces voix, en changeant fondamentalement le récit qui est fait de certaines situations, ont-elles un impact concret sur notre vie commune ? Quelles mécaniques sont utilisées pour minimiser leur impact ou diminuer leur crédibilité ?
Comme la dernière fois, j’ai beaucoup aimé cette lecture qui stimule et questionne. J’ai notamment apprécié l’espérance que porte l’auteure, sa croyance dans le pouvoir des voix des minorités. C’est réconfortant dans une période où je vois plus le questionnement et le backlash que la progression … il faut rester tenace.