La vie rêvée des plantes, Lee Seung-U.

La vie rêvée des plantes

Traduit du coréen par Choi Mikyung et Jean-Noël Juttet.
Editions Zulma.

« Le taxi s’est arrêté sur une hauteur d’où l’on avait une vue plongeante sur la mer. Une mer écailleuse, qui étincelait, métallique, mue d’une impulsion perpétuelle. Je croyais buter sur une montagne, mais c’est la mer que je trouvais. Je ne m’y attendais aucunement et j’ai poussé un cri lorsqu’elle s’est offerte. On eût dit une forêt sauvage écartant soudain les pans de son manteau pour laisser paraitre l’immense étendue d’eau. Qu’une forêt sauvage enveloppe la mer dans les pans de son manteau est une image qui ne peut qu’appartenir à un mythe ou à un conte. »

Après des années au loin, un jeune homme égaré rentre au bercail. Il y retrouve son père, mutique et attentif à ses plantes; sa mère, distante et happée par son travail dans un restaurant et enfin son frère aîné promis à un avenir radieux mais qui a tragiquement perdu ses deux jambes lors de son service militaire. Cherchant sa place dans une famille qu’il ne comprend plus, il va se retrouver à enquêter sur les secrets qui la traversent.

Ce livre m’a déstabilisée. J’ai détesté certains moments, certains personnages m’ont profondément mise mal à l’aise et j’ai été subjuguée par la beauté de certaines pages. Je suis sortie hésitante de cette lecture dont je ne sais que penser.