Le cuisinier, Martin Suter.
Traduit de l’allemand par Olivier Mannoni.
« Maravan fut fasciné de bonne heure par ces gestes qui transformaient quelques produits bruts et crus en tout autre chose. Et cette autre chose, non seulement on pouvait la manger, non seulement elle vous nourrissait, vous rassasiait – mais elle vous rendait même heureux.«
Maravan, réfugié tamoul, est licencié du restaurant Suisse où il officiait en tant qu’aide cuisinier. Accompagné par une amie il lance alors un service de repas ayurvédiques et aphrodisiaques à domicile. Tiraillé entre deux cultures, inquiet pour sa famille restée au Sri Lanka et menacée par les troubles politiques, il interprète avec fougue les recettes que lui a légué une de ses aïeules. Et peu à peu ses dîners le mettent au contact d’un monde interlope où affaires et politiques se mêlent intimement.
J’ai aimé lire ce livre et retrouver la plume simple, sensible et incisive de Martin Suter qui décrit une Suisse en crise et repliée sur elle-même.
Le roman semble toujours proche de la parabole et la description des dîners met l’eau à la bouche !
Merci @tu_vas_voir_ce_que_tu_vas_lire d’avoir mentionné ce livre lors de la semaine du goût 🙂