Les saisons, Maurice Pons.
« Je façonne mes mots, avec des voyelles et des consonnes que j’accroche les unes aux autres, un peu à la façon du vannier. Mais avec mes petits paniers, mes corbeilles, j’essaye d’attraper la beauté.«
Un homme, échappé d’une horreur qui l’habite encore, arrive dans un village reculé avec l’intention de coucher son expérience sur le papier. Le village subit un climat singulier : une saison de quarante mois de pluie et une saison de quarante mois de glace. Les habitants sont frustres, subsistent en se nourrissant uniquement de lentilles, ont des mœurs pour le moins étonnantes et font un accueil tout relatif à ce visiteur. Son intégration progressive se fera au gré d’étapes saisissantes qui le transformeront ainsi que les villageois.
Ce livre est une expérience lourde, assez glauque et plutôt angoissante mais non dénuée d’humour… une sorte de conte torturé dont la morale laisse un peu mal à l’aise. Pas franchement une lecture solaire donc mais une atmosphère remarquablement rendue qui m’a autant fait penser au mystères des textes de Jacques Abeille qu’aux débordements de Rabelais (ouais, rien que ça, tiens !)
Merci @lucioleetfeufollet pour ton post qui m’a fait découvrir l’existence de ce texte singulier ! Je comprends maintenant parfaitement ton parallèle entre ce texte et un rêve un peu tordu que quelqu’un te raconte au matin 😉