L’été où maman a eu les yeux verts, Tatiana Ţîbuleac.
Traduit du roumain par Philippe Loubiere.
Editions des Syrtes
« Ce matin-là, alors que je la haïssais plus que jamais, maman venait d’avoir trente-neuf ans. Elle était petite et grosse, bête et laide. C’était la maman la plus inutile de toutes celles qui ont jamais existé…«
Une mère et son fils que la vie et ses douleurs ont maintenus éloignés, se retrouvent pour un été en France. Ces deux êtres cabossés et psychiquement vulnérables vont tenter tant bien que mal de bien finir leur histoire commune.
Quelle merveille que ce récit âpre, déchirant, inquiétant, émouvant et joyeux! La rage du fils le fait mordre, il s’emmêle et s’étouffe dans sa vie; il délire complètement puis voit avec beaucoup de clarté ce qui l’entoure.
La peine et les souffrances de la mère l’ont tenue à distance comme dans une bulle; une bulle qu’elle a délibérément crevée pour vivre un été de plaisir et d’abandon.
L’été où maman a eu les yeux verts est un été solaire, un été où il est possible de changer littéralement de vie, un été pour renaître et disparaître.
Merci @uneviedevantsoi de m’avoir permis de découvrir ce roman si fort !