Mousse, Klaus Modick.

Traduit de l’allemand par Marie Hermann.
@ruedelechiquier

« Je suis capable de désassembler conceptuellement le splendide vieux pin dont les branches fouettent la fenêtre du haut par grand vent jusqu’à sa structure moléculaire et le nommer « correctement ». Mais je n’ai aucun moyen de décrire la langue dans laquelle il me parle quand il frappe contre la fenêtre.« 

Un botaniste vieillissant revient dans la maison de son enfance avec comme projet d’écrire un dernier ouvrage scientifique. Cette retraite en bordure des bois le plonge peu à peu dans un état de contemplation d’où renaît une relation à la nature bien différente de celle qui a structuré sa vie professionnelle…

Quelle beauté que ce livre !
Ses abords sont complexes, un peu comme des buissons de ronces dont il faut se déprendre pour ensuite pénétrer dans le sous-bois et se laisser enchanter par la forêt.
J’ai beaucoup aimé cet homme qui réapprend à communier avec la nature au lieu de la classifier, qui apprend à s’éparpiller, se disséminer pour préparer sa mort.

Un grand merci @ledevorateur et @silence_on_lit dont les chroniques successives m’ont donné envie de découvrir ce texte si particulier!