Nouvel an, Julie Zeh.
Traduit de l’allemand par Rose Labourie.
« Sur tout le flanc de la montagne, il n’y a pas une ombre, pas un arbre, pas un palmier, pas un mur, que des petits buissons d’épines et des éboulis. au-dessus de leurs têtes, le soleil blanchit tout ce qui l’entoure, comme s’il était en train de brûler le bleu du ciel. »
Venu passer le réveillon à Lanzarote avec sa famille, un allemand décide de partir en excursion à vélo pour gravir une montagne voisine.
Cette ascension éprouvante physiquement est l’occasion pour lui de considérer son mariage, son travail et sa vie de famille. Lucide et mélancolique, il dresse le portrait de son existence.
Peu à peu il apparaît aussi que cet homme est hanté par ce qu’il appelle « la chose » et qui suscite en lui crises d’angoisse et de panique.
Au fur et à mesure qu’il gravit les côtes escarpées un souvenir d’enfance enfoui déploie son emprise et le replonge dans un traumatisme ancien.
J’ai aimé l’écriture de ce texte : son côté clinique puis distordu par la puissance du souvenir transmet efficacement le parcours introspectif de personnage principal. Les images sont saisissantes comme dans un mauvais rêve et l’on aspire avec lui à la délivrance finale…
Merci @charlotte.parlotte pour ta chronique qui, après certaines autres, m’avait finalement décidée à le lire !