Pedro Páramo, Juan Rulfo.
Traduit du mexicain par Gabriel Iaculli.
« Là-bas, tu trouveras tout ce à quoi je tiens. L’endroit que j’aime. Où les rêves m’ont creusé les flancs. Mon village, dressé en pleine campagne, plein d’arbres et de plantes, tel un coffret dans lequel on aurait serré ses souvenirs. Tu verras que l’on a envie d’y vivre pour l’éternité. L’aurore et le matin, le midi et la nuit y sont toujours pareils, sans autres différences que celles que le vent apporte. Là, le vent change la couleur des choses, souffle sur la vie comme si elle n’était qu’un murmure, le simple murmure de la vie... »
J’ai eu furieusement envie de lire ce livre après en avoir entendu les premières pages lues en français puis en espagnol par une des participantes à mon introduction à la bibliothérapie. Je la remercie pour la magie de cette lecture à voix haute qui m’a menée au village de Comala et aux pages magiques de Juan Rulfo!
A la mort de sa mère, un homme part pour le village de Comala (qu’il ne connait que par les souvenirs de sa mère) en quête de son père, Pedro Páramo.
Une fois trouvé, le village semble déserté et les quelques personnes rencontrées vont peu à peu se révéler être des fantômes.
Il ne s’agit pas d’un roman gothique mais d’un texte incroyable qui mêle souvenirs, rêves, mort, Histoire et puissance des histoires.
Il faut admettre de se laisser porter par les vents erratiques du récit et poser là son désir de logique… peu à peu la force du récit vous emporte.
Je suis encore à Comala…