Tu aurais du t’en aller, Daniel Kehlmann.

Traduit de l’allemand par Juliette Aubert.
@actessud

« Alors pourquoi suis-je si inquiet ? Pourquoi mes mains tremblent-elles au point que mon écriture se transforme en pattes de mouche, pourquoi ce coeur qui bat la chamade et pourquoi ai-je toujours aussi froid ? »

Un scénariste loue une maison de vacances dans les montagnes allemandes avec sa femme et sa petite fille. L’isolement et l’air pur doivent l’aider à boucler son scénario et à se rapprocher des siens.
Il tient son carnet où se mêlent ses impressions quotidiennes et ses idées pour ses personnages. Peu à peu, des mots étrangers semblent s’immiscer dans le cahier. Des mots qui l’enjoignent de partir au plus vite… et ce n’est que le début.

En moins de cent pages, l’auteur instille tension et inquiétude de façon hyper efficace! Tout se trouble, on voit la famille se disloquer et l’homme se perdre dans un brouillard mental…
Rien de violent, juste des impressions, des doutes et une réalité qui se désagrège peu à peu.
Une très bonne lecture qui me confirme aussi, après Ramuz, que la montagne est un bon cadre pour l’angoisse !