Ça fait longtemps qu’on s’est jamais connu, Pierre Terzian.

« Encore enveloppées de rêves, les têtes se dressent. Lentement. Les consciences fragiles. Même les pires garnements sont comme tombés du ciel. Tout échevelés. Assis sur leur matelas. Inoffensifs. Certains viennent directement vers moi, pour un câlin.
Juste avant le dodo, je leur criais dessus dessus. Les larmes ruisselaient. On efface tout. On cicatrise. On se paie une deuxième chance
. »

L’auteur débarque au Québec pour y rejoindre son épouse et y poursuivre son métier d’écrivain. Pour gagner un peu d’argent il commence à faire des vacations dans les garderies Montréalaises et se trouve ainsi plongé sans avertissement dans le tumulte enfantin de la ville.

J’ai dégusté ce récit bouillonnant de vie, mêlant l’anglais le français et le québécois dans une langue qui secoue et rapportant sans filtre de nombreux moments de vie. On y découvre à la fois l’universalisme de l’enfance et les écarts de vie entre les quartiers riches et pauvres de Montréal. J’ai ri, été émue, surprise et donc conquise 😉

Je suis admirative de l’écriture qui, pour être capable d’emporter ainsi son lecteur entre documentaire et poésie, demande un travail d’écriture exigeant pour faire simple.

Un grand merci @alremacle et @madame.tapioca dont les chroniques à deux jours d’intervalles m’avaient convaincue de la « nécessité » de cette lecture ! Ce fût un délice!