Duo poétique : Jim Harrison et Kenneth White.

Après un dimanche bien pluvieux et bien novembresque revoici une double dose de poésie et de nature avec le #duopoétique : Jim Harrison et Kenneth White.

Deux grands poètes contemporains liés à la terre et amoureux du mouvement, un écossais et un américain, deux observateurs occidentaux marqués par l’Orient et ses enseignements.

L’île sans nom, Kenneth White (2005)
Traduit par Marie-Claude White.

« Le bruit du silence ici
Est un kerrak-rrok-rrok
Prononcé par des oiseaux noirs
Le vide sans fin du ciel
Est empli de nuages lents
Venus du fond de l’océan
Méditation est et n’est pas le mot qu’il faut
Une lumineuse concentration
Tandis qu’un millier de vagues bleues
Se brisent sur l’horizon.
« 

In Après Ikkyu, Jim Harrison (1996).
Traduit par Jean-Luc Piningre.

« J’ai gâché trop de clairs de lune.
Coeur battant. Je n’en gâcherai plus,
La lune harcelée de nuages file vers l’ouest
En son arc impondérable, piégée une demi-
Heure parmi les feuilles mouillées de la vasque
Aux oiseaux.
«