Le temps de l’innocence, Édith Wharton.
Traduit de l’anglais par Madeleine Taillandier.
« C’est ainsi dans ce vieux New York, où l’on donnait la mort sans effusion de sang; le scandale y était plus à craindre que la maladie, la décence était la forme suprême du courage, tout éclat dénotait un manque d’éducation.«
Dans le New York bourgeois du début du XXème siècle un jeune homme bien sous tout rapport est sur le point de se marier avec une jeune fille bien sous tout rapport. Dans le jeu extrêmement précis des conventions de leur milieu un petit grain de sable apparaît : la très charmante cousine de la fiancée… de retour d’Europe, séparée de son mari et par conséquent entourée d’une aura sulfureuse.
Le récit, de facture délicieusement classique, va alors se concentrer sur les sentiments du trio et sur les tiraillements entre leur cœur et leur éducation.
J’ai vraiment aimé ce roman qui regarde avec beaucoup d’acuité et d’humour comment on est la production et parfois la proie de son milieu. Le thème est universel et j’ai apprécié que le personnage masculin soit à la fois lucide sur ce qui se joue autour de lui et en même temps vite dépassé par ce qui peut se passer dans la tête des femmes.
Merci @clajalit pour ce conseil de lecture ! Je n’avais rien lu de cette auteure et cette première lecture est un vrai succès.