L’ombre de la baleine, Camilla Grebe.
Traduit du suédois par Anna Postel.
« Ma mère parle toujours trop. On dirait que les mots jaillissent de sa bouche sans passer par son cerveau. Comme des oiseaux qui s’échappent d’une cage. »
Les corps de jeunes hommes sont repêchés au large de Stockholm. Un adolescent rebelle est poursuivi par un dealer dont il a « perdu » la cocaïne disparaît et se planque sur une petite île où il s’est fait embaucher comme auxiliaire de vie. Sa mère le recherche éperdument. Les enquêteurs en charge de ces dossiers sont tous les deux à une période critique de leur vie qui les amène à s’interroger sur les liens familiaux.
Le livre est structuré en chapitres porté par les voix respectives de Samuel, l’adolescent en fuite; Pernilla, sa mère et Manfred l’enquêteur en chef.
C’est le deuxième roman policier que je lis de cette auteure et je suis vraiment admirative : les personnages sont fouillés, ils existent réellement à mes yeux; l’écriture est à la fois fluide et nerveuse mais ne se réduit pas aux seules actions; les sujets abordés sont variés et présentés de façon fine et crédible, la tension et la violence sont palpables mais une lueur d’espoir persiste.
Je suis ravie de lire ses romans policiers qui respectent à la fois les codes – toujours plaisants – du genre tout en apportant avec simplicité et richesse une touche profonde aux sujets abordés !