L’homme semence, Violette Ailhaud.
« Cet homme qui court lentement vers nous est donc le premier. Je serre la pomme qui se trouve dans ma poche. Je l’ai ramassée verte en partant ce matin, parce que tombée de l’arbre en plein mois de juillet. Je serre cette pomme lisse avec sa robe tâchée, comme d’un coup d’aiguille, de la marque du ver qui l’a faite tomber. Je caresse cette pomme que j’ai fait briller et je pense à Ève. Soudain j’ai envie de croire à ce mythe et d’être la première femme.«
En 1852, un village est privé de toute sa population masculine par la répression d’un soulèvement populaire. Après 2 ans d’isolement, les femmes se promettent de partager le premier homme qui arrivera pour assurer au village une descendance et une chance de survie.
Ce texte très court est présenté comme un témoignage direct, un élément singulier d’autobiographie. Cela semble peu probable et je n’aime pas beaucoup les textes « déguisés ». Celui-ci semble surtout une fable destinée à nous faire réfléchir au partage et à la capacité de s’affranchir des conventions pour survivre.
Je n’ai pas aimé ce livre et sa vision exaltée de l’homme qui ensemence…
J’ai trouvé qu’au lieu de souligner le rapport entre les femmes et les échanges à la source de cette promesse le texte s’étendait plus sur l’homme et son pouvoir vital.
Bref, un livre qui m’a agacé.