Un bébé d’or pur, Margaret Drabble.
Traduit de l’anglais par Christine Laferriere.
« Ce qu’elle éprouvait pour ces enfants, comme elle devait s’en rendre compte des années plus tard, c’était une tendresse proleptique. En voyant leurs petits corps dénudés, leurs fiers nombrils bruns, les mouches rassemblées autour de leurs nez qui coulaient, leurs grands yeux, leurs orteils étrangement fusionnés qui dessinaient une fourche, elle éprouvait un sentiment d’affinité, tout simplement. Là où d’autres auraient pu ressentir de la pitié, de la peine ou du dégoût, elle ressentait une sorte de joie, une joie inexplicable. Était-ce une prémonition, une inoculation contre le chagrin et l’amour à venir ?«
Dans le Swinging London où les discussions sont multiples et intenses, une jeune anthropologue passionnée élève seule sa fille handicapée tout en conservant avec volonté une vie de femme indépendante.
Le récit de leur vie est fait par une membre de leur cercle proche qui partage tout au long du roman ses remarques et réflexions sur des sujets très variés. Accueil ou non du handicap dans la société, relations amoureuses, grands questionnements citoyens, choix de vie féminins et, bien sûr, amour maternel.
J’ai été très déroutée par ce livre, par son écriture surtout qui est très analytique…presque trop froide pour moi. Les sujets sont foisonnants et passionnants mais je n’ai jamais réussi à ressentir suffisamment de connection, d’empathie pour cette mère et sa fille pour vraiment rentrer dans le texte.
Un bouquin conseillé par @un_bouquet_de_livres qui ne m’a donc pas totalement convaincue cette fois ci… je vais peut-être tenter ma chance avec la sœur de l’auteure 😉(AS Byatt)
Et je dis chapeau encore à ces auteures qui démontrent leur grande vigueur à plus de 70 ans (ici 74) en écrivant des romans implacables ! N’est-ce pas @dansletexte ?