Mudwoman, Joyce Carol Oates.
Traduit de l’américain par Claude Seban.
« Il fallut qu’elle fut retrouvée pour qu’on se rende compte qu’elle avait disparu.
Des dizaines d’années plus tard, elle soumettrait ce casse-tête à un colloque de philosophie. Si les mots cessent d’exister, leur sens cesse-t-il d’exister lui aussi ?«
Une jeune enfant est abandonnée dans la vase par sa mère pour y mourir. Un inconnu lui sauve la vie, une famille d’adoption lui donne un nouvel ancrage.
La petite fille perdue devient une femme puissante : intellectuelle respectée, professeur remarquée et enfin présidente d’université. Elle rayonne en solitaire dans un univers majoritairement masculin.
Un retour sur les bords de la Snake River où tout a commencé la plonge, alors que sa carrière est à son apogée, dans un trouble profond et menace dangereusement son équilibre.
Peut-on vivre en se coupant de son histoire ? Est-il possible de porter continuellement un masque ? Une femme peut-elle laisser voir ses sentiments sans perdre en pouvoir ou en influence ? La pensée et les convictions sont-elles suffisantes pour nourrir une vie ? Peut-on grandir en enfouissant l’enfant en nous jusqu’à l’oublier ? Autant de questions qui m’ont travaillée à la lecture de ce roman vertigineux…
Et hop, voilà un premier pas réussi dans un été #alassautdespaves lancé par @manonlitaussi et @goodbooks_goodfriends!