Nuit de foi et de vertu, Louise Glück.
Edition bilingue, traduction de l’anglais par Romain Benini.
Editions Gallimard
C’est le retour du #lundipoésie après plusieurs semaines d’abandon, dévorées par le travail et les obligations.
J’avais envie de partager avec vous les mots toujours vibrants de Louise Glück, poétesse américaine dont j’ai découvert l’œuvre il y a peu de temps et qui me touche beaucoup. Je vous propose un extrait du poème « Aventure » dans le texte original puis dans la traduction de Romain Benini.
« Here the vision ended. I was in my bed, the morning sun
contentedly rising, the feather comforter
mounded in white drifts over my lower body.
You had been with me—
there was a dent in the second pillowcase.
We had escaped from death—
or was this the view from the precipice?«
« La vision finit là. J’étais dans mon lit, le soleil du matin
apparaissant gaiement, la couette de plume
entassée en masses blanches sur le bas de mon corps
Tu avais été avec moi –
il y avait une empreinte sur la deuxième taie d’oreiller.
Nous avions échappé à la mort –
où était-ce là ce qu’on voyait depuis le précipice ?«