D’allumettes et d’écailles, Berta Marsé.
D’allumettes et d’écailles, Berta Marsé.
Traduit du catalan par Jean-Marie Saint Lu.
Editions Bourgois
« Naître la même année, sous le même signe du zodiaque, habiter dans le même quartier, aller à la même école, fréquenter le même parc, les mêmes places, les mêmes commerces ne sont pas des raisons de nouer une étroite amitié. »
Dési et Yesi ont le même âge et leurs mères sont amies. Elles se fréquentent sans forcément avoir d’autre lien véritable que la proximité de leurs mères. Un soir l’une d’entre elle disparait. Celle qui reste est questionnée, se retire en elle-même et observe les effets de cette disparition sur son quartier.
Cinq ans plus tard, la disparue ressurgit et apporte avec elle une marée de questions et de silences qui mèneront au drame…
Quel étrange roman ! J’ai trouvé son ambiance très réaliste et très sombre. J’ai aimé sa capacité à dire des choses importantes sans s’obliger ni à tout raconter ni à tout résoudre. Enfin, j’ai trouvé passionnante cette vision d’une amitié montée en graine, construite sur un terreau faiblard, enfermante et révélatrice comme peuvent l’être des conventions sociales !