La sauvagerie maternelle, Anne Dufourmantelle.
// EN VACANCES //
« Mais il y a un serment qui ne peut pas se dire, un pacte secret unissant l’enfant à sa mère et que l’on pourrait traduire ainsi : reste avec moi et je ne t’abandonnerai pas. L’abandon, la peur d’être abandonné est le socle de toute peur. Le prix à payer par l’enfant pour réaliser sa différence est la non-réalisation du désir maternel. Assumer la peur d’être abandonné, risquer sa différence, sortir de cette boucle enchantée qui fait chaîne, c’est naître une seconde fois à son propre destin d’être désirant. »
Une philosophe et psychanalyste que je ne connaissais pas discute les aspects sombres de la transmission maternelle lorsque celle-ci est nourrie par un désespoir qui se travestit en exigence. Les mères en deviennent dévorantes, ravageuses car toujours sauvages dans la puissance que leur confère le lien vital qu’elles ont avec leurs enfants.
Je n’ai pas toujours tout compris de cette lecture car je manque d’éducation psychanalytique mais certains passages ont été pour moi des fulgurances. J’y reviendrai certainement.
Merci @desgensquilisent pour cette recommandation : ce fut une lecture passionnante !