Rouge en poésie
Pour changer un peu la tournure de mes #lundipoésie je vous propose deux ou trois poèmes que j’aime ayant en commun une couleur : aujourd’hui, le rouge !
Coquelicots en juillet, Sylvia Plath (1965)
Traduction Valérie Rouzeau.
« Petits coquelicots, petites flammes d’enfer,
Vous ne faites pas mal?
Vous tremblez. Je ne sais pas vous toucher.
Je mets les mains dans les flammes. Rien ne brûle.
Et cela m’épuise de vous regarder
Trembler comme ça, rouge vif et froissés comme une bouche.
Une bouche que l’on vient d’ensanglanter.
Oh petites jupes sanglantes ! (…) »
Presque dans un album, Anna Akhmatova (1961)
Traduction Sophie Benech.
« Tu entendras le tonnerre et tu penseras à moi,
Tu te diras : elle souhaitait les orages…
Une bande de ciel sera d’un rouge froid,
Et le cœur sera comme alors – en feu.
Cela se passera à Moscou, le jour
Où je quitterai cette ville à jamais,
Et où je m’élancerai vers mon apogée,
Laissant encore mon ombre parmi vous.«
La brouette rouge, William Carlos William (1923) Traduction Valérie Rouzeau.
« Tant de choses
Dépendent
De cette brouette
Rouge
Luisante après la
Pluie
Auprès des poules
Blanches. »