Méfiez-vous des femmes qui marchent, Annabel Abbs.
Traduit de l’anglais par Béatrice Vierne.
Editions Arthaud
« Couvrir de longues distances à pied avec un sac sur le dos sert à nous rappeler que nous n’avons pas besoin de grand-chose. La marche nous apprend à remplacer notre fixation sur notre aspect extérieur par une appréciation intérieure de ce que nous ressentons. Elle nous apprend à ne compter que sur nous-mêmes.«
Si les liens entre pensée, créativité et marche ont été encensés depuis plusieurs centaines d’années par les hommes, l’auteure – immobilisée après un grave accident – se met en quête de femmes ayant pratiqué la marche pour s’émanciper, se retrouver et créer. Elle se concentre sur le début du XXème siècle et laisse volontairement de côté les femmes qui marchent pour des raisons de nécessité.
En s’appuyant sur leurs correspondances ou leurs biographies, elle raconte l’importance de la marche pour la poétesse Nan Sheperd, la peintre Gwen John, la philosophe Simone de Beauvoir ou la peintre Georgia O’Keeffe. Le tout en parsemant ses découvertes de ses propres expériences et réflexions.
Pour apprécier ce livre, j’ai eu besoin de dépasser mon désarroi face à la façon dont il est écrit : j’ai trouvé le ton très plat et le récit des expériences de l’auteure me gênait plus qu’il ne servait de liant.
Ceci étant dit, en tant que fervente convaincue des bénéfices de la marche à pieds, je suis néanmoins très contente de l’avoir lu !
J’y ai trouvé rassemblées des idées et des références nourrissantes – j’ai pris plein de notes – il a renouvelé mon affection pour Georgia O’Keeffe et m’a aussi permis de découvrir les peintures troublantes de Gwen John.
Et puis, impossible de le lire sans avoir envie de lacer ses chaussures et de filer arpenter la nature !