Retour en terre, Jim Harrison.
Traduit de l’anglais par Brice Mathieussent.
Editions Bourgois
« Pour Clarence, les esprits vivaient, ils entraient dans les créatures et ils en sortaient. Même les oiseaux pouvaient véhiculer des esprits humains, et vice versa. Je n’en ai aucune preuve, mais c’est tout à fait possible. Il ne nous incombe pas d’affirmer le contraire.«
Donald se meurt et compte faire ça à sa façon : en respectant les traditions spirituelles héritées de sa tante et en transmettant son histoire par écrit à son entourage. Autour de lui, sa femme, son beau-frère, ses enfants, son neveu et surtout la terre sauvage qu’il aura aimé de toute son âme. Il faut se résoudre à se séparer et chacun chemine à sa façon vers cet adieu difficile.
Quel plaisir de retrouver la plume lyrique et bourrue de Jim Harrison dans ce roman qui prolonge De Marquette à Veracruz! Le récit est structuré en quatre parties centrées sur un personnage différent. Chacun(e) ressasse et interprète à sa façon des moments clés de la saga familiale, cherchant des signes qui feront sens pour affronter le deuil.
J’ai aimé retrouver ce grand amour qui circule entre les êtres, les animaux et la nature, cette affection généreuse et parfois incompréhensible.